Service minimum, poil au rectum

Ce qui caractérise notre époque, c'est que les salauds relèvent la tête et assument sans honte. Ainsi, l'un des patrons de la FEB (fédération des entreprises en Belgique, l'équivalent du MEDEF en France) a osé déclarer publiquement que "le pouvoir d'achat des Belges n'est pas globalement en baisse". Alors qu'une étude démontre que l'inflation belge (5,2%) est la plus élevée des pays européens. Bien sûr, il ne faut pas attendre autre chose de ce syndicat du patronat que des idées de ce type. Leurs sbires sont sans doute de ceux qui n'ont rien à faire des augmentations des carburants : ce sont leurs sociétés ou la fédération qui les payent et peut-être même un esclave payé au minimum vital fait-il le plein à leur place. Rien de surprenant dans tout cela, depuis que le capital est le capital, la vie est ainsi faite.
Puisque ces gens-là sont prompts à exiger un service minimum en cas de grève, exigeons à notre tour un "service minimum patronal de décence et d'humanité", en commençant peut-être par les déclarations publiques dont leurs dirigeants ne sont pas avares.