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On nous prendrait pas pour des cons, des fois ?

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5 octobre 2009

La Poste, suite et sans doute fin

Pour "mieux nous servir", la Poste envisage donc d'engager des gens à 8 euros brut l'heure pour distribuer notre précieux courrier, une heure ou deux de temps en temps, histoire de ne pas multiplier les coûts inutilement. De toute manière, notre courrier, la Poste s'en fout depuis de très nombreuses lurettes maintenant. La Poste traite ses clients et ses travailleurs comme des sous-merdes. La Poste est à la pointe du libéralisme moderne, que je qualifierais volontiers de "monsantique". La Poste n'aura bientôt plus ni clients ni travailleurs. La Poste est en voie de devenir un con-cept vide. Pour répondre, bien sûr, aux défis de la con-currence. Le libéralisme moderne révèle ainsi son vrai visage, et je paie 2,70 € pour envoyer un courrier en France alors que mon correspondant, pour le même courrier, paie 1,60 €.
Je raconterai un jour à mes petits-enfants qu'il y a longtemps, je parlais souvent à un facteur. Que leur arrière-grand-mère, un jour, fut sauvée par un agent des postes qui s'inquiétait de ne pas la voir, un matin, sur le pas de sa porte. Ils ne me croiront que par politesse.

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9 septembre 2009

La poste et moi, fiction à peine fictive

Vous avez déjà essayé de téléphoner à votre bureau de Poste ? Ben non, faut pas. J'ai failli devenir fou. Imaginez un scénario (ce n'était pas le mien, heureusement, mais ça pourrait) où, habitant face au bureau de poste, vous constatez qu'une fumée suspecte se dégage du garage de la susdite. Bonne âme, vous voulez prévenir sans tarder. Vous êtes en pyjama. Vous ressentez l'urgence de la situation. Certes, vous pourriez appeler les pompiers mais là, vous choisissez d'appeler directement les employés. Vous avez le numéro qui traîne dans un vieux répertoire et vous appelez. Vous avez de la chance parce que dans les nouveaux bottins, pas question de vous donner le numéro d'appel de votre bureau... mais enfin, passons.
Et bien, c'est une sorte de robot commercial qui vous répond : pour avoir des renseignements sur les produits de la poste tapez sur 1, pour le service taxi-post, tapez sur 2, et vous allez ainsi jusqu'au point 6. En l'absence d'option "prévenir mon bureau de poste qu'il flambe", vous recommencez, mais que nenni, il n'y a pas cette option. Alors vous tapez sur par exemple 2. Mais vous n'êtes pas le seul dans le royaume, vous attendez. Une voix vous dit sans rire que vous attendez "pour mieux vous servir". Evidemment, Ducon. Quand, au bout de quelques minutes d'une musicon à la Duteil, une voix humaine vous dit qu'elle est à votre service, vous vous empressez d'exposer votre problème. On vous dit que vous n'êtes pas au bon endroit, on va vous transférer. Sans doute au service "Poste en feu" ? Non. Une voix vient alors vous rappeler que, pour mieux être servi, vous attendez à nouveau. Alors, vous regardez par la fenêtre. Les flammes ont gagné tout le bâtiment. C'est la panique, clients et employés se marchent dessus pour échapper à l'incendie.
"Si vous avez des problèmes avec la distribution de votre journal, tapez sur 4".
Un peu fatigué, vous raccrochez en soupirant. Tant pis. Bilan, un mort et douze blessés.

Fiction, bien sûr. La Poste nous prend pour des cons. Ce n'est pas nouveau, mais c'est de plus en plus profondément qu'elle nous insère son mépris dans le fondement.

8 septembre 2009

Mijn velo is gerouilleerd maar 't is mijn velo

Il pourrait arriver qu'un non-belge se promène ici et se demande "mais c'est quoi, le Gordel ?". Fastoche : tu prends 70.000 flamands, tu les mets sur un vélo (enfin, pas tous sur le même, hein, imbesssssile...) et tu les fais rouler autour de Bruxelles, pardon, de Brussel. Quelques francophones teigneux ont jeté des clous sous leurs roues mais t'inquiète, c'est du folklore, rien que du folklore. Et nous, comme on est bien élevé et puis surtout qu'on est paresseux (puisqu'on est wallon, c'est bien connu), on laisse le vélo au garage, et il rouille. C'est beau le sport de masse, ils y sont en plein (à la masse), mais nous on laisse faire et c'est pas bien. Proposition : on va tous à la Vlaamse Kust, on loue des cuisses-tax (étranger, t'as pas de chance avec mon billet du jour, on nage  en pleine exception culturelle) et on roule tous autour de la digue à Blankenberghe en chantant "Li Tchant des Wallons". On n'aura pas l'air plus cons. Moins non plus, sans doute. Mais bon.

7 septembre 2009

Je suis une grosse feignasse mais je me soigne

Après huit mois de torpitude, "On nous prendrait pas pour des cons, des fois ?" revient. C'est qu'il y a matière, au point qu'on ne sait pas par où commencer. On va donc faire dans la sélection "digest", pour se remettre en plume.
D'abord, le foot. Anderlecht-Standard, bilan, 2 blessés graves. On a raconté plein de conneries là-dessus mais en occultant à mes yeux l'essentiel : dans un stade de foot, seul le ballon n'est pas un abruti sévère. Et à tous ceux qui veulent faire la peau d'Axel Witsel, je rappellerai qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil depuis que Bob Dylan, dans les sixties, a écrit et chanté (à propos de la mort d'un boxeur) "Who killed Davy Moore ?". Dont je vous livre ici l'excellente adaptation en français chantée par Graeme Allwright. Rien à ajouter : tout est dit.

Qui a tué Davy Moore ?
Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

C'n'est pas moi, dit l'arbitre, pas moi
Ne me montrez pas du doigt !
Bien sûr, j'aurais peut-être pu l'sauver
Si au huitième j'avais dit "assez !"
Mais la foule aurait sifflé
Ils en voulaient pour leur argent, tu sais
C'est bien dommage, mais c'est comme ça
Y en a d'autres au-d'ssus de moi
C'est pas moi qui l'ai fait tomber
Vous n'pouvez pas m'accuser !

Qui a tué Davy Moore ?
Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

C'n'est pas nous, dit la foule en colère
Nous avons payé assez cher
C'est bien dommage, mais entre nous
Nous aimons un bon match, c'est tout
Et quand ça barde, on trouve ça bien
Mais vous savez, on n'y est pour rien
C'est pas nous qui l'avons fait tomber
Vous n'pouvez pas nous accuser !

Qui a tué Davy Moore ?
Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

C'n'est pas moi, dit son manager, à part
Tirant sur un gros cigare
C'est difficile à dire, à expliquer
J'ai cru qu'il était en bonne santé
Pour sa femme, ses enfants, c'est bien pire
Mais s'il était malade, il aurait pu le dire
C'est pas moi qui l'ai fait tomber
Vous n'pouvez pas m'accuser !

Qui a tué Davy Moore ?
Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

C'n'est pas moi, dit le journaliste de la Tribune
Tapant sur son papier pour la une
La boxe n'est pas en cause, tu l'sais
Dans un match de foot y a autant d'dangers
La boxe, c'es une chose saine
Ca fait partie de la vie américaine
C'est pas moi qui l'ai fait tomber
Vous n'pouvez pas m'accuser !

Qui a tué Davy Moore ?
Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

C'n'est pas moi, dit son adversaire, lequel
A donné le dernier coup mortel
De Cuba il a pris la fuite
Où la boxe est maintenant interdite
Je l'ai frappé, bien sûr, ça c'est vrai
Mais pour ce boulot on me paie
Ne dites pas qu'j'l'ai tué, et après tout
C'est le destin, Dieu l'a voulu.

Qui a tué Davy Moore ?
Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

Au suivant. Rions un brin d'abord avec les zululuments de vierge effachourée en provenance de l'Elysée. La RTBF (qu'on aimerait aussi dynamique et critique intra muros) a révélé que le petit Nicolas ne supportait pas d'être entouré de gens plus grands que lui quand il est en visite officielle, exigence qui implique nécessairement, vu sa taille réelle et malgré les talonnettes, un tri sévère sous la toise. S'il n'y avait eu de réactions officielles, ça ne se serait pas su au delà de notre petit (pardon, je ne l'ai pas fait exprès) royaume. Bref, c'est pas bien malin du côté des responsables de la comm' de sa majesté. Pardon mais, franchement, c'est vraiment très... heu... très bas.

Au suivant. La grippe porcine, tiens. Beau sujet. Il paraît qu'il y a des cons qui envisagent de faire garder les pharmacies et les hopitaux par l'armée et la police quand l'épidémie (pardon, la pandémie) de grippe révèlera qu'il n'y a pas assez de vaccins pour servir (sauver ?) tout le monde. On se paie notre tête, là. Chaque année, lors de l'épidémie de grippe saisonnière, on nous rappelle gentiment que les vaccins ne sont un tant soit peu efficaces que s'ils sont administrés AVANT, à savoir septembre, octobre au plus tard. On y est, là. Il n'y a pas de vaccins. Il va être trop tard. Et bien voilà. Faites les trous dès maintenant dans les cimetières, en hiver, il gèlera trop fort et on pourra plus.

C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent

(Aragon/Ferré)



21 décembre 2008

Le Père Noël est une ordure

L'an dernier, on nous avait cassé les couilles avec l'idée "il nous faut un gouvernement pour Noël, sinon ça va aller mal". On en a eu un, il n'a rien fait, on l'a changé pour Pâques, et le suivant n'a rien fait non plus. Enfin, si, un peu, mais rien que des conneries. Comme il s'ennuyait, qu'il y avait très longtemps qu'il n'avait plus gaffé (deux bonnes semaines), Leterme s'est dit, avec Jo, "tiens donc, on va pression sur des juges". Et paf. Maintenant, les sources autorisées ont repris leur cantique de fin d'année : "il nous faut un gouvernement vite, sinon ça va aller mal". Personne n'a encore osé dire "avant Noël", parce que Noël, c'est dans trois jours et personne n'ose faire pression sur le Père Noël, sinon il va écrire une lettre pour dénoncer. C'est un fourbe, et d'ailleurs, il s'habille en rouge et ses rennes ne portent pas de slip, c'est dire.

Bon. Ceci dit, gouvernement ou pas, on ne vit ni mieux ni plus mal, au quotidien. La conclusion s'impose : et si on essayait l'anarchie, pour changer ?

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26 novembre 2008

C'est la lutte finale et ça cogne fort

Ah, qu'il était vivifiant et sain, ce spectacle de deux femmes socialistes qui s'étripent en public ! Le concept de "lutte finale" prend ainsi son sens le plus profond, tandis que nos grands-pères se retournent dans leur tombe, au pied des terrils et des corons. On peut proposer à la perdante de venir chez nous, boire un pot avec Papa, (un autre grrrrrrand socialiste aux intérêts multiples) pour réviser son Internationale avec lui et se consoler dans une Royale cuite dont il a le secret. Puis elle se recyclera, comme Al Gore jadis qui, de perdant des élections-avec-plus-de-voix-que-le-gagnant, est devenu Prix Nobel.
Allez, Ségo, on n'est pas de France, mais on est avec toi. 

21 novembre 2008

Big Brozeurs et Little Crétins

Voilà, on y va à fond la caisse pour le moment dans la presse. Big Brozeur est parmi nous : comme au temps béni de l'union des républiques socialistes soviétiques où les purgés disparaissaient des photos officielles au fur et à mesure qu'on les zigouillait, une feuille de chou (française celle-là, mais on ne va tout de même pas faire sa pub !) retouche un gros plan de Rachida Dati (celle qui garde les seaux de nos amis français, vous voyez ? mais si, la beurette en Dior...) pour éliminer de son doigt une grosse bague à plusieurs zéros d'euros qui ferait mauvais genre en période de crise. Pendant ce temps-là, parce que ça fait sans doute beaucoup plus "liberté de la presse", Monsieur François de Brigode (RTBF) invente le concept de "je m'assieds sur le bureau de la personne que j'interviewe pour bien montrer que je suis journaliste et que je fais ce qu'il me plaît". C'est beau, la liberté de la presse. Faites une expérience, demandez à être reçu par Monsieur de Brigode et asseyez-vous derechef sur son bureau. J'aimerais savoir quelle sera sa réaction.
Putain, c'est pas possible, on vit chez les décérébrés !

20 novembre 2008

Moi et moi

Je me suis rencontré ce matin, au détour d'une rue. Je marchais tête basse, mal rasé, mal éveillé, et j'ai fait un écart pour éviter une merde de chien, un gros, sans doute un Saint-Bernard ou alors, c'était un phacochère. Va-t-en savoir. Ça a fait "paf", je me suis empalé dans moi-même quand j'avais 30 ans de moins. Il m'a fusillé du regard et a grommelé quelque chose que je n'ai pas compris. Il avait un disque de Léo sous le bras. J'avais plus d'indulgence pour lui qu'il n'en avait pour moi. Forcément : lui ne s'est pas reconnu et moi, je me suis fait tout petit. Il a bien fallu me rendre à l'évidence : nous n'avions plus rien à nous dire.
Nous avons des vies monotones
Rien dans le coeur rien dans la main
Et comme on ne dit plus rien à personne
Personne ne nous dit plus rien

(Gérard Manset - Vies monotones)

15 novembre 2008

Oba-marre !

Con ne s'y trompe pas, je n'ai rien contre the elected president. Mais vous ne trouvez pas, vous, particulièrement irritant, pour ne pas dire CHIANT cette manie qu'ont les journalistes d'ici de vouloir trouver "un Obama français" voire même "un Obama belge" ? Et de passer en revue tout ce que nos pays ont de personnalités politiques vaguement colorées pour en trouver un qui serait compétent assez pour. Ben non, moi, je ne suis pas prêt à avoir un premier ministre belge noir. Un blanc non plus d'ailleurs, s'il s'appelle D*d*er Re*nd*r*. Et une femme encore moins si c'est une Turtelboom (exemple pris au hasard du libéralisme puant). Même pas un flamand. Moi je veux un premier wallon et jaune. Na. Par pur esprit de contradiction. Genre Kim-Lee-Tchantchès ou Yamakuzo Bouquette. C'est mon droit. Assez de ces gouvernances successives débridées : bridons-les par les yeux. Accueillons à bras ouverts nos amis exilés coréens, du nord comme du sud : ils feront les Leterme et les Demotte de demain, et ils achèveront de donner à notre 17ème parallèle linguistique une forme définitive, s'inspirant de l'exemple de leurs aïeux qui, derechef, deviendront les nôtres (qui ne suivrait pas peut toujours me demander des explications, parce que bon...).

Donc, pour synthétiser, j'en ai marre d'entendre ces idiots de journalistes se masturber et faire du vent sur cette vaine recherche d'un Obama ceci ou d'un Obama cela. Pourquoi ne pas chercher, tant qu'on y est, un Sarkozy démocrate ou un De Wever francophile, hein ? Une Madonna vierge (elle est bonne, tiens, celle-là) ? Un Z.Z.Top imberbe ? Un socialiste français intelligent (mais wallon) ? Un Esquimau luxembourgeois ? Allez, gratteur de papiers et de couilles, journaleux de tous les pays blancs, unissez-vous et faites preuve - ENFIN - d'imagination. Etonnez-moi !

Mon épouse me demande ici de préciser qu'elle cherche un Rocco Siffredi wallon

La liberté de la presse, quand on l'utilise pour dire rien que des conneries, je suis contre.   

12 novembre 2008

Weeeee are the tchèmpjonsss, mais pas toujours

Belgique, pays de la frite. Enfin, à ce qu'on dit. Là-bas, outre-Atlantique, ils sont - allelujah ! - plutôt adeptes de la vraie frite aussi, celle qu'on achète à la Barack, plutôt que de la Mc Cain surgelée (pouah) qu'on porte à la Bush par dégoût. Yes, OK, I am d'accord, it is tired by the hair, je pourrais faire un Biden et les élections, ce n'est pa(s) l'inépuisable sujet. But the Méchants Républicains have it deep in the baba, et ça fait du bien, pour changer. Au moins pour 15 jours.
Le premier président homo, c'est pour 2096 et le premier athée pour 2808.
Patience. Tout est possible aux USA. 

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